Qui sommes-nous? D'où venons-nous? Où allons-nous? Ces questions qui préoccupaient les philosophes antiques, semblaient avoir été résolues par l'établissement des grandes religions monothéistes. Et pourtant, elles sont toujours là, dans les têtes pensantes qui refusent les positions athées, mais que le doute assaille parfois.  

Les religions chrétiennes nous enseignent la résurrection des morts. Ils seraient donc bien vivants dans une autre dimension. Quelle meilleure preuve de leur survivance, de cette foi, si nos chers disparus pouvaient communiquer avec les vivants sur terre ? Ils pourraient nous rassurer sur leur sort et nous faire partager leur joie de vivre en cette nouvelle forme de vie.  

La publication des révélations privées:

Dans un premier temps : « en 1966, le Pape Paul VI a aboli les restrictions, (canon 1399 §5 de la Congrégation du Saint Office de 1917), quant aux publications concernant de nouvelles apparitions, révélations, prophéties ou miracles. En conséquence, de tels écrits peuvent être lus et distribués par les fidèles sans la permission spécifique de l’Église, pour autant qu’ils ne contiennent rien qui soit contraire à la foi et à la morale. Ce qui veut dire qu’un "imprimatur" (autorisation de publier accordée par l’Église) n’est plus nécessaire. En conséquence, si un évêque interdisait la publication de révélations privées qui ne contiennent rien de contraire à la foi ou à la morale, une telle défense serait abusive et absolument invalide ». Quant à l’attitude à adopter à l’égard des révélations dites privées, la liberté de chacun est respectée. (Extraits de Chrétiens Magazine n° 124 du 15.10.1999).  

Les contacts avec les défunts:

Dans un deuxième temps, longtemps interdits par l’Eglise catholique, les contacts avec les personnes décédées sont autorisés depuis novembre 1996.Un article publié par l’agence de presse ANSA le 27.11.1996 sous la plume du Père Gino Concetti (chroniqueur de l’Osservatore Romano, journal du Vatican), y parle de l’Au-delà d’une manière nouvelle.  

«Dieu permet à nos chers défunts qui vivent dans la dimension ultra terrestre d’envoyer des messages pour nous guider en certains moments de notre vie. A la suite des nouvelles découvertes dans le domaine de la psychologie sur le paranormal, l’Eglise a décidé de ne plus interdire les expériences de dialogue avec les défunts, à condition qu’elles soient menées avec une sérieuse finalité religieuse et scientifique ».  

La revue italienne GENTE n° 52 du 26 décembre 1996 publie un long article sur les communications avec les défunts:  

Notre enquête à partir de deux témoignages importants : l’un d’un avocat, l’autre d’un illustre religieux.

Maintenant l’Eglise dit : « oui, Dieu consent à ce que nos chers disparus nous envoient des messages de l’Au-delà ».

Un expert en droit civil et pénal raconte son expérience avec le monde du ciel, au moment où un authentique théologien fait savoir que les contacts avec l’Au-delà ne sont pas impossibles. Ce n’est donc pas un péché que de tenter le dialogue avec les personnes qui sont dans l’Au-delà.   De Paolo Scarano, Tavernelle (Pérugia) décembre 1996.  

Juste au moment où l’Eglise Catholique, pour la première fois, prend une position favorable face aux phénomènes paranormaux et en particulier à ceux qui permettent de nous mettre en contact avec nos chers disparus qui sont au Ciel, nous recueillons un extraordinaire témoignage . C’est celui d’un avocat, Tullio Barsotti, qui après avoir été toute sa vie un procureur dans les salles des tribunaux, nous dit qu’il a réussi à parler avec ses chers disparus qui sont au Ciel.

L’avocat Barsotti, expert en droit civil et pénal, réside actuellement à Tavernelle, un village des collines de Pérouse. Il nous dit que depuis longtemps il entretien un dialogue continu avec les personnes disparues.

« J’ai le moyen de parler avec mon père, mon beau-père et beaucoup d’autres parents et amis décédés, même depuis longtemps. Je l’ai fait et je le fais encore grâce à une technique particulière, celle de la « psychophonie » c’est à dire de l’enregistrement des voix des défunts grâce à un magnétophone et des appareils radiophoniques. Je n’ai pas seulement capté leurs phrases, j’ai même réussi à capter leurs images par l’intermédiaire de vidéo enregistrement.
Mais je n’aurais jamais pu me lancer dans une aventure aussi fascinante si je n’avais pas eu la chance d’avoir ma femme à mes côtés, qui possède le don de cette « sensibilité ». Et c’est surtout elle, avec ses capacités de médium, qui favorise les contacts avec le monde de l’Au-delà. Toutefois, la plus grande force qui nous a animés Carla et moi, c’est la foi religieuse. En effet, c’est seulement avec une motivation spirituelle que nous avons pu nous mettre en contact avec nos parents au paradis, nos amis et beaucoup d’autres entités. De cette manière, nous avons découvert ce que le Seigneur a préparé après notre mort, une seconde vie dans une zone ultra terrestre où règnent la paix, la lumière et la sérénité ».

 Tout commença en 1979,  nous raconte l’avocat Barsotti. Ayant lu alors des livres de parapsychologie, je ne me sentais pas attiré par ce phénomène. Un jour, pourtant, je me suis intéressé au récit d’un ami, qui parlait de l’activité d’une sensitive d’Arezzo. Cette dernière, selon ce qu’en disait cet ami qui l’avait vue à l’œuvre, recueillait les voix des défunts en mettant en fonction un enregistreur à bobine en retournant la bande. Je suis resté incrédule. Mais cette personne insista afin que je puisse moi-même voir de près cette expérience du médium. Je pensais à une supercherie, pour se moquer de moi. Au contraire j’ai dû changer d’avis et me rendre à l’évidence. 

Qu’arriva-t-il lorsque j’assistai à cette expérience ?
Pour la première fois, j’avais conscience de me trouver en face d’un vrai contact avec la dimension des défunts. A la fin de l’expérience, la sensitive réussit à enregistrer sur son magnétophone diverses voix mystérieuses. Parmi les personnes présentes, certaines reconnurent les voix, celles de leurs parents disparus. J’en suis resté, au même moment, bouleversé et fasciné. De retour à la maison je racontai tout à ma femme. Je lui dis de venir assister à ces rencontres médiumniques. Elle aussi était sceptique. Je réussis pourtant à la convaincre. Ensemble, nous rejoignîmes le médium et pendant la réunion, d’une manière inattendue, nous entendîmes la voix d’une personne que nous connaissions bien. De qui s’agissait-il ?
C’était le père de Carla, décédé depuis quelques années et duquel elle conservait un souvenir pénible. La première expression enregistrée par la sensitive fut « salut la Carla ». Ma femme a eu tout de suite la sensation de la reconnaître. Mais elle resta septique. Ensuite elle entendit une autre phrase : « je suis le père ». C’était une voix tremblante qui semblait venir de très loin. Mais le ton était parfaitement reconnaissable. A ce moment, elle reconnut son père et en frissonna. »

 Il a suffit de seulement deux phrases pour convaincre votre femme ? demandons-nous à l’avocat Barsotti.

« Non, le dialogue de Carla et son père se prolongea. Ma femme eut la rapidité d’adresser une question à cette entité « excuse-moi, lui dit-elle, si tu es vraiment le père, peux tu venir me parler demain afin que je puisse graver ta voix sur notre magnétophone à la maison ? ». «Carla, demain soir je viendrai dans ta bande, dans ta maison » répondit il. Le lendemain, nous essayions d’entendre, à la maison, la même voix avec un vieil enregistreur à bobine. C’était notre première expérience de psychophonie ».  

Votre tentative réussit-elle ?

« Elle ne réussit pas tout de suite parce que nous n’avions pas bien compris la technique pour écouter la bande. Le médium nous l’expliqua à nouveau. Quelques heures après, nous entendîmes une voix. C’était le père de Carla, qui avec une voix forte lui disait : « Carlina, je t’embrasse, je suis ici tout près de toi » Ma femme éclata en sanglots jusqu’à ce que la même voix de mon beau-père lui dise : « appelle les morts au nom de Dieu ». Nous l’interprétâmes avec un grand encouragement à continuer nos contacts avec l’Au-delà. Par la suite, toujours avec un magnétophone à bobines, nous parlâmes avec d’autres entités, parents et amis passés dans l’autre monde. Parmi eux, se trouvait la soeur de ma femme Mena, morte depuis quelques temps. »

Vous-même, avocat Barsotti, avez-vous pu communiquer avec vos proches ? 

«Oui, j’ai eu moi aussi, en plus de ma femme, la joie d’entendre la voix des personnes qui me sont chères et qui ne sont plus là. Cela arriva quelques mois plus tard, lorsque nous maîtrisames la technique de la bande inversée.
Un jour j’entendis clairement cette interpellation : « Teramo » Après un instant d’incertitude, je compris tout de suite que c’était mon père qui avait pu prononcer cette parole. Mon père s’appelait Teramo, comme la cité des Abruzzes, un nom peu courant. Je commençai le dialogue avec lui.»

Votre tentative réussit-elle ? Que dites vous à votre père ?

«Profondément ému, je lui demandai, « es-tu vraiment mon père ? » Il répondit « oui, je suis ton père, je me porte bien et bon anniversaire à Carla ». Puis après d’autres sollicitations, il ajouta :  « continuez dans la mission pour donner encouragement avec les mains nues ». Une phrase étrange exprimée avec un langage littéraire, plein de symbolisme et de métaphore, parfois supérieur aux pensées humaines. Mais désormais ma femme et moi, nous nous étions habitués à interpréter ces messages de l’Au-delà. Ce que disait mon père était clair. Il voulait que nous mettions nos expériences à disposition des autres, ceux qui ont perdu leurs êtres chers et tentent de retrouver leur affection ; « Comme une vraie mission » c’est ainsi que m’indiquait mon père. Et sans faire de commerce, c'est-à-dire « les mains nues », comme il avait dit. Sans doute que sans les dons paranormaux de ma femme nous n’aurions pas pu approfondir ces expériences.»

Votre femme donc est une sensitive. Comment et à quelle occasion découvrit-elle ses dons extraordinaires ?

«Cela arriva quelques temps après nos premières expériences. Se trouvant seule un soir dans la maison, Carla eut une expérience paranormale bouleversante qui n’avait rien à voir avec les habituels contacts au magnétophone. Elle était dans sa cuisine lorsqu’elle entendit la voix de son pauvre père qui l’appelait de cette manière : « Carla, Carla ». Elle eut beaucoup d’autres visions et voix de personnes connues ou non. Depuis elle comprit qu’elle possédait ce don de médiumnité. »

Avocat Barsotti, pouvez vous nous parler des différentes méthodes par lesquelles nous pouvons avoir des contacts avec l’Au-delà ?

«L’une des meilleures méthodes est celle de la bande retournée. Ma femme et moi en avons vérifié l’efficacité par un millier d’expériences. Il faut prendre un magnétophone à bobines. Avant de commencer le contact, on fait un pré-enregistrement de la bande avec n’importe quels dialogues utilisant toute la bande. Puis on retourne la bande, c'est-à-dire que l’on retourne la bande du côté non magnétique et on rembobine sur l’autre. On appuie sur « play » et on commence le dialogue avec les personnes décédées. Ils s’enregistrent alors, répondant à notre demande, nous envoyant leurs messages. Il n’y a pas d’heure particulière pour faire ces expériences. L’important est de ne pas être plus de quatre personnes : on risquerait de nuire à la concentration.»

Est-ce la seule technique pour communiquer ?

«Non, il en existe une autre, celle de la radio. On prend un quelconque poste de radio et on le branche de préférence le soir. On choisit les ondes courtes entre deux stations de langues étrangères. On formule les demandes et avec un peu de patience, on attend, les réponses qui viennent de l’Au-delà. On peut aussi se brancher sur une station étrangère. Un soir nous écoutions radio Londres avec Ulla, une personne qui avait perdu son fils. Naturellement le speaker parlait anglais, mais à un moment, il parla en italien disant : « Papa, je suis ici présent, je t’embrasse ». Son fils décédé lui avait envoyé un message émouvant en utilisant la voix même du speaker anglais.
Mais nous avons vécu l’expérience la plus fascinante en capturant des images des personnes décédées, continue l’avocat Barsotti. Voici comment nous avons procédé. On utilise une caméra pointée sur une surface réfléchissante, comme une fenêtre, une plaque de verre ou une télévision, même si elle fonctionne. On utilise la camera sans dépasser trois minutes, on visionne la casette au ralenti, sélectionnant les photos une par une. Nous obtenons des images qui n’existaient pas lors de l’enregistrement.
Des visages, des figures mystérieuses nous en avons enregistrés tant et plus. Une fois un ami médecin menait l’expérience avec nous. Il reconnut, avec une absolue certitude, l’image de son père, mort depuis longtemps. Pour lui ce fut très émouvant, un de ces cadeaux merveilleux que nos chers disparus nous envoient de l’Au-delà.»  Paolo Scarano

Traduction française de l’article page 6 de la revue italienne GENTE N° 52 du 26.12.1996   

Un encart dans l’article précédent, explique la position de l’Eglise catholique.   

Pour l’Eglise catholique les contacts avec l’Au-delà sont possibles et celui qui dialogue avec le monde des défunts ne commet pas de péché s’il le fait sous l’inspiration de la foi.  

C’est ce que soutient le Père Gino Concetti, frère de l’ordre des Franciscains Mineurs, un des théologiens les plus compétents du Vatican et commentateur de l’Osservatore Romano, le quotidien officiel du Saint-Siège.  

L’intervention du Père Concetti dans l’article paru est très importante, car pour la première fois s’y trouvent manifestées des tendances nouvelles de l’Eglise au sujet du paranormal, sur lequel, jusqu’alors, les autorités ecclésiastiques avaient formulé des avis nettement contraires. Pour en savoir plus, nous avons interviewé le théologien :   

«Selon le nouveau catéchisme, dit tout de suite le père G. Concetti, «Dieu permet à nos chers défunts qui vivent dans la dimension ultra terrestre d’envoyer des messages pour nous guider en certains moments de notre vie. A la suite des nouvelles découvertes dans le domaine de la psychologie sur le paranormal, l’Eglise a décidé de ne plus interdire les expériences de dialogue avec les défunts, à condition qu’elles soient menées avec une sérieuse finalité religieuse et scientifique ».  

Voulez- vous nous expliquer cette nouvelle conception théologique sur les communications avec l’Au-delà ?  

« Tout part de la constatation que l’Eglise est un unique organisme dont Jésus-Christ est le chef. Cet organisme est composé des vivants, c’est à dire aussi bien du peuple des fidèles sur la terre que des trépassés, qu’ils soient les bienheureux et les saints qui sont dans la paix de l’esprit au Paradis, ou des âmes qui doivent expier leurs péchés au Purgatoire. Ces trois dimensions non seulement sont unies à Jésus, mais le concept de la «communion des saints», fait qu’elles sont unies ensemble. Ceci signifie qu’une communication est possible ».  

D’après la doctrine catholique, comment viennent ces contacts ?  

« Les messages peuvent nous parvenir, non seulement à travers les paroles et les sons, c'est-à-dire par les systèmes normaux de communication des êtres humains, mais aussi par divers signes, à travers les rêves, qui certaines fois sont prémonitoires ou à travers des impulsions spirituelles qui entrent dans notre esprit, impulsions qui peuvent se transformer en visions ou en idées ».  

Père Concetti, tout le monde peut-il avoir ces perceptions ?   

« Ceux qui captent le plus souvent ces phénomènes sont les personnes sensitives c’est à dire les personnes qui ont une sensibilité supérieure à l’égard de ces signes ultra terrestres. Je veux parler des clairvoyants et des médiums. Mais les personnes normales peuvent avoir certaines perceptions extraordinaires, un rêve particulier, un signe étrange, une illumination soudaine. A la différence des personnes sensitives, elles peuvent rarement parvenir à interpréter ce qui se passe en elles et à l’extérieur d’elles-mêmes ».  

Est-ce que pour interpréter ces phénomènes, l’Eglise leur permet de s’adresser à ces dits sensitifs et aux médiums ?  

«Oui, l’Eglise permet de s’adresser à ces personnes particulières, mais avec une grande prudence et à certaines conditions. Les sensitifs auxquels on peut demander assistance doivent être des personnes qui mènent leurs expériences, même avec des techniques modernes, en s’inspirant de la foi. Si ces derniers sont des prêtres, c’est encore mieux. L’Eglise interdit tous les contacts des fidèles avec ceux qui communiquent avec l’Au-delà en pratiquant l’idolâtrie, l’évocation des morts, la nécromancie, la superstition et l’ésotérisme, toutes ces pratiques occultes qui incitent à la négation de Dieu et des Sacrements ».  

Avec quelles motivations un fidèle peut-il entreprendre un dialogue avec les défunts ?  

« Il est nécessaire de ne s’approcher du dialogue avec les défunts que dans des situations de grande nécessité, comme quelqu’un qui a perdu, dans des circonstances tragiques, son père, sa mère, son enfant ou bien son mari et ne se résigne pas à l’idée de la disparition. Avoir un contact avec l’âme du cher défunt peut rasséréner l’esprit d’une personne bouleversée par le drame. On peut s’adresser aux défunts si l’on a besoin de résoudre un grave problème de vie. Nos ancêtres, en général, nous aident et ne nous envoient jamais de message qui porte atteinte à nous-mêmes ou à Dieu ».   

Quelles attitudes convient-il d’éviter durant les contacts médiumniques ?  

« Il ne faut pas jouer avec les âmes des trépassés. Il ne faut pas les évoquer pour des motifs futiles, pour obtenir par exemple un numéro du Loto. Il convient aussi d’avoir un grand discernement à l’égard des signes de l’Au-delà et de ne pas trop les amplifier.
On risquerait de tomber dans la crédulité excessive la plus suspecte. Avant tout, il ne faut pas aborder le phénomène de la médiumnité sans la force de la foi. On risquerait de perdre son équilibre psychique et de sombrer tout à fait dans la possession démoniaque. Des prêtres exorcistes continuent à signaler des milliers de personnes infestées par le démon, au cours des séances spirites ».  

L’interview a été reprise dans les principaux journaux italiens « La Stampa, Il Messagero, la républica l’Avvenire… » en Décembre 1996 .