Bernard Derelle, ingénieur, initialement peu intéressé par les questions métaphysiques et l’après vie, a vécu, après le décès de son épouse, une expérience inattendue de contact avec l’Au-delà. Elle a bouleversé sa vision de la réalité.

Passionné par la découverte de ce que peut être l’après vie, il a donné, pendant les six dernières années aux personnes dans le deuil des messages de leurs décédés, avec l’aide de sa compagne qui pratique l’écriture automatique et avec un médium de réputation.

 Aujourd’hui, il nous livre l’autre facette de ces communications : les enseignements de l’Au-delà permettant de répondre aux questions fondamentales : d’où venons nous, où allons nous, quel est le sens de notre vie ? Il en profite pour comparer ces enseignements à ceux des religions établies.

Les religions chrétiennes ont annoncé la fin des révélations, l’Evangile de Jésus serait donc le dernier document permettant de connaître les volontés divines, de savoir le pourquoi de notre passage sur terre. Bien entendu, 700 ans plus tard, Muhammad (c'est-à-dire Mahomet), dira la même chose à propos de la révélation du Coran, verrouillant une fois de plus la connaissance à son profit.
 
Mais pourquoi cette volonté de posséder seul la vérité, si ce n’est pour garder le pouvoir sur les masses ? N’est-il pas plus juste et plus humble de penser que la révélation s’adapte à notre capacité de connaissance et qu’elle évolue et évoluera encore dans les siècles à venir. D’ailleurs, Jésus lui-même a dit qu’il nous enverrait des prophètes :  

C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville. (Mathieu 23, 34)

 
Cette idée d’adapter la révélation à notre niveau d’évolution, a germé chez Joachim de Flore(1) au 12éme siècle. « Joachim enseignait que les Saintes Écritures attestaient des trois états du monde: durant le premier âge, les hommes vécurent sous la loi; pendant le deuxième, nous vivons la règle de l'amour; dans le troisième temps, nous jouirons de la grâce. » 
 
Il faudra attendre le 18éme siècle pour que Gotthold Ephraïm Lessing(2) mette cette idée au clair. Pour Lessing, les textes sacrés de la révélation chrétienne sont autant d’étapes dans l’éducation morale de l’humanité. L’Ancien Testament est destiné à l’enfance de l’humanité incapable de comprendre autre chose que des paroles simplistes, voire brutales. L’Evangile est pour l’adolescence de l’humanité, c’est la seconde étape de l’éducation. L’humanité n’obéit plus à la crainte du châtiment mais à l’espérance de l’éternité après la mort. Il reste donc une troisième étape pour que l’humanité atteigne la sagesse : c’est l’âge de l’Esprit. Pour progresser et atteindre la plénitude, l’Homme a besoin de vivre plusieurs vies successives, car il ne peut, en une seule vie, acquérir toutes les connaissances et toutes les capacités nécessaires à l’obtention des récompenses éternelles. Avec cette idée de la réincarnation, Lessing jette un pont vers les religions de l’Orient et donc vers un œcuménisme potentiel. 
 
Avant d’en arriver là, il est bon de revisiter tous nos points de discorde, afin d’essayer de définir un terrain d’entente minimum.